On se met curieusement à reparler de la notion de respect ces semaines-ci, sans pour autant dire comment faire pour l'obtenir des autres ou l'appliquer à soi-même. Du respect à l'égalité et à la justice, la clique morale de la gauche bien née est à l'œuvre pour donner comme toujours des leçons de comportement et de pensée.
Et revoilà les poncifs de la haine, de l'indifférence, qui se dissoudraient dans l’avènement d’une éthique du respect et de la considération. Grands mots et langage complexe, qui véhiculent des idées aussi vieilles que l'écriture, et dont la forme ne réconciliera guère les auteurs avec une grande partie des lecteurs.
Je comprends que tant de gens, las sans doute, se soient détachés de ces élites qui se croient supérieures, de cette gauche qui n'a plus de réalisations crédibles à leur proposer.
Et que dire du mari de Julia Cagé, Thomas Piketty, chantre de la décroissance, qui évoque l'abolition de la propriété privée ? La privation et l'abandon des rêves, devrait-on dire leur nationalisation, est une forme de contre humanisme où meurt l'intelligence collective.